Benjamin Saint-Martin

Ressentir l’essence du sujet, la retranscrire et lui insuffler la vie

Artiste complet, dessinateur et peintre installé à Bordeaux, Benjamin Saint-Martin embrasse très jeune sa vocation. À seulement 17 ans, il intègre l’école de graphisme Créasud, aujourd’hui devenue l’École de Condé. Il y obtient son diplôme de dessinateur en exécution graphique, ainsi qu’un 4e prix au prestigieux concours national Tria, organisé par la célèbre marque de feutres appréciée des graphistes.

Très vite, il s’oriente vers la peinture murale et suit un stage aux côtés de son professeur Alain Artic, au zoo de La Teste. Une expérience fondatrice qui le mène à Bruxelles, à l’école Van der Kelen – institution légendaire fondée en 1882, seule au monde à transmettre les techniques ancestrales de la peinture décorative. Il y décroche un diplôme de peintre décorateur, avant d’enrichir encore sa pratique grâce à une rencontre déterminante avec Michel Nadai. Ce partenariat le conduit jusqu’en Écosse, où il participe pendant huit mois à la restauration du château de Stirling, pour Historic Scotland. Il y réalise à la main des décors figuratifs à l’huile, et s’initie à la tempera, une technique séculaire à base d’œuf ou de lait de figue, à la fois exigeante et subtile.

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De retour en France, son parcours le ramène au cœur du patrimoine : au Grand-Théâtre de Bordeaux, il croise la route de Laurent Marzano avec qui il collabore depuis plus de dix ans au sein de la société L’Décors. Ensemble, ils redonnent vie à des châteaux et hôtels particuliers dans le Médoc et à Bordeaux. Mais Benjamin ne cesse jamais d’apprendre. Il approfondit sa maîtrise du dessin auprès de Jean-Pierre Beyries, puis rejoint l’atelier ABC de Nadine Denjean avec qui il enseigne pendant quatre ans. « Ces années m’ont forgé un regard, une rigueur et un goût profond pour les maîtres anciens : Rubens, Delacroix, Géricault, Constable… ».

Aujourd’hui, son atelier est aussi un lieu de transmission. Il y enseigne le dessin et la peinture, notamment à l’association APB de Bègles, mais aussi dans les écoles d’audiovisuel et de design 3iS et Ynov, où il initie les étudiants aux fondamentaux du modèle vivant et du dessin d’observation. Sa première exposition personnelle, Trait Sauvage, voit le jour en octobre 2022 : un bestiaire au pastel empreint de vitalité et d’émotion. La même année, le magazine Pratique des Arts publie l’un de ses portraits à la sanguine.

En 2023, il est sollicité par Montblanc pour illustrer la nouvelle collection « Master of Art – Vincent Van Gogh » avec une série de portraits exposés à la Galerie Bouillon d’Art à Bordeaux. Une consécration discrète mais marquante pour cet artiste de la précision, du geste affuté et du regard sensible.

À présent, Benjamin Saint-Martin poursuit sa route, fidèle au trait, au motif, à la lumière. Ses carnets et ses toiles s’enrichissent au fil des saisons, des visages, des silences et des mouvements d’âme, comme un voyage sans fin dans les détails du vivant.