Marty

Peu importe, car le plus important, c’est qu’une oeuvre me fasse vibrer.
Art collect - Marty

Né en 1969 à Chicoutimi, au Québec, Marty grandit dans un univers nourri d’images fortes, celles du cinéma et de la bande dessinée. Mais c’est en découvrant La Planète sauvage de René Laloux que tout bascule : un choc visuel et esthétique qui l’amène à dessiner sans relâche, animant dès lors une passion viscérale pour l’image.

Son parcours n’est pas linéaire. Avant d’embrasser pleinement la voie artistique, Marty explore les champs du multimédia, de l’informatique et de la psychologie, avant de revenir à son instinct initial : les arts plastiques. Il entame alors un baccalauréat en arts, tout en cherchant sa propre voix artistique, un style qui fusionnerait ses influences profondes.

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C’est dans l’estampe numérique que l’artiste trouve enfin son langage. Un déclic se produit lorsqu’il voit un artiste reproduire une toile de Rembrandt en numérique : il comprend que l’outil contemporain peut porter une émotion classique. Dès lors, il plonge dans un univers pop, coloré, critique et sensuel, nourri de références multiples, à la fois visuelles et culturelles.

Marty revendique une démarche dualiste, à la fois émerveillée et critique. Son art met en tension la beauté séduisante de la culture populaire et les dérives d’un monde consumériste en crise. À travers ses figures féminines puissantes, ses regards captés, ses assemblages de visages, il interroge notre rapport à la représentation, au désir, à l’idéalisation, tout en alertant, subtilement, sur l’état du monde. « C’est un amour/haine pour notre civilisation », confie-t-il. Son œuvre traduit cette ambivalence, oscillant entre hédonisme visuel et conscience écologique.

Le processus créatif de Marty est tout aussi hybride. Il compose : un œil sur une image, une bouche ailleurs, un corps, des tissus, des textures, une attitude – autant d’éléments qu’il assemble patiemment. L’émotion est toujours le point de départ, mais l’œuvre se transforme, se décante, s’interrompt parfois, pour mieux revenir. Son logiciel devient une toile, ses outils numériques, des pinceaux du XXIe siècle. Et ce n’est qu’une fois qu’il éprouve le désir physique de voir sa création imprimée sur toile qu’il estime l’œuvre terminée.

Artiste instinctif mais jamais improvisé, Marty cite parmi ses influences : Caza, Serpieri, Bilal, mais aussi Corno, Voka, Mucha, ou encore Bak et Ferri. Des figures qui, comme lui, explorent les frontières du réel et du fantastique, de la beauté et du trouble.

Installé aujourd’hui au cœur de la création digitale, Marty est un explorateur visuel, un poète de la saturation chromatique, un sculpteur d’icônes nouvelles. Chacune de ses œuvres est une fenêtre sur un monde parallèle, pop et profond, séduisant et lucide. Un monde dans lequel la lumière numérique devient matière, et où chaque visage nous regarde comme un miroir de nos propres contradictions.