Jennifer Ibghi est une artiste plasticienne, Cannoise d’adoption, qui a toujours possédé une fibre créative. Celle-ci ne demandait qu’à tisser son chemin vers un monde coloré et visuellement très attractif. Son parcours scolaire orienté vers l’art lui permettra d’acquérir les bases nécessaires avant de s’orienter vers le monde artistique, une vocation chevillée au corps qui ne demandait qu’à renaître après une pause de plus de dix ans. C’est le profond besoin de créer, ou de recréer, qui l’a poussée à retourner à sa passion d’origine.

Professeur d’arts plastiques, d’arts visuels et d’arts appliqués, Jennifer a été hôtesse d’accueil lors de festivals, notamment lors du prestigieux Festival du Film de Cannes, auquel elle participe toujours. En 2017, au cours d’une exposition intitulée « Les objets mythiques du casino », organisée par le groupe Partouche, Jennifer est sélectionnée comme l’un des dix meilleurs artistes présents lors de l’exposition.

La peinture reste le domaine de prédilection de cette artiste engagée et empathique qui participe aux actions qui lui tiennent à cœur. Elle fera partie des artistes qui illustreront la Cow Parade Transhumance, ce qui lui permettra d’exposer à Cannes, Paris, Londres et au Gemlucart à Monaco. C’est le maire de Deauville, Philippe Augier, qui lui a parlé de cette exposition, aussi fantasque que colorée, dans laquelle les vaches, grandeur nature et en fibre de verre, sont décorées par des artistes. C’est aussi un événement artistique mondial dont les origines remontent à 1998. Jennifer Ibghi y participera en 2015 avec un arrêt pâturages à Cannes, avant de ruminer dans les salons parisiens et de terminer leur vie sous le marteau de Pierre Cornette de Saint-Cyr, lors d’une vente aux enchères au profit des Restos du Cœur. Sa Puzzle Cow colorée, achetée par la fondation Roederer, sera inspirée par sa collection de tableaux Puzzle, une de ses signatures artistiques.

La collection Puzzle, à travers son aspect enfantin, a une signification bien précise dans l’esprit de l’artiste : « Chaque être humain est composé de différents morceaux et de différents sentiments à l’échelle identitaire. Et à l’image de l’humanité. Nous sommes tous semblables et en même temps très différents, exactement comme ces pièces. Et nous pouvons tous nous allier… ou ne pas créer de connexion entre nous. » À l’image de notre société, si attirée par les réseaux sociaux qui semblent effacer les solitudes mais qui, en réalité, creusent davantage de fossés entre les humains. Les créations de Jennifer mettent de la couleur là où les visiteurs en manquent. Elles sont comme une passerelle vers un monde plus doux, un univers d’enfance où chacun pourra puiser ce qu’il veut. L’assemblage est la partie la plus importante dans son travail. Les êtres, les sentiments et les matériaux qui composent ses œuvres, sont réunis dans un puzzle ordonné par l’artiste. Peut-être une façon de réparer les âmes et les cœurs…