Pierre Lamblin

L’artiste ne doit pas s’abaisser à être le laquais du public. D’un côté, je suis reconnaissant d’être apprécié par les acteurs et le public. Et, d’un autre côté, j’estime que l’humilité est la qualité des hypocrites, la modestie la qualité des incompétents. Le devoir et le privilège de l’artiste est l’affirmation de soi
Art Collect - Pierre-Lamblin

Né en 1973, Pierre Lamblin est un artiste plasticien cannois. Après une brillante carrière professionnelle, il choisit, à quarante ans, de suivre sa vocation artistique. Il installe alors sa galerie-atelier sur le vieux port de Cannes, à deux pas du Palais des Festivals, et ouvre un showroom à Monaco. Rapidement, ses œuvres trouvent leur place dans des collections d’art contemporain aux quatre coins du monde. Sa clientèle, cosmopolite et avertie, compte de nombreuses personnalités et collectionneurs privés.

Inventeur d’un style singulier baptisé MultiLayers, Pierre Lamblin construit des œuvres immersives en superposant 3 à 4 plaques pour créer de véritables effets de profondeur. Il utilise la résine époxy pour encapsuler ses créations, comme des fossiles du présent figés pour l’éternité. Ses thématiques sont variées mais cohérentes : société de consommation, climat, réseaux sociaux, enfance ou encore faune sauvage. Il souhaite que ses œuvres soient accessibles, lisibles et inspirantes. À travers son art, il transmet de la joie, un élan de réflexion, et un regard affuté sur notre époque.

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Inventeur d’un style singulier baptisé MultiLayers, Pierre Lamblin construit des œuvres immersives en superposant plusieurs plaques découpées et peintes à la main, dans une quête de profondeur visuelle et narrative. À travers cette approche, il parvient à recréer des volumes, des strates, des abîmes, comme autant de couches de sens et de sensations. Le tout est ensuite encapsulé dans une épaisse résine époxy, qui fige la scène telle une relique contemporaine. L’œuvre devient alors à la fois image, sculpture et objet, à mi-chemin entre installation et peinture. Le spectateur est invité à plonger, à s’immerger littéralement, comme un plongeur à la découverte d’une épave ou d’un rêve enfoui.

Ses thématiques de prédilection reflètent un regard acéré sur le monde contemporain : société de consommation, dérives technologiques, environnement, mémoire collective, enfance et icônes populaires… Pierre Lamblin refuse l’hermétisme conceptuel. Il veut que ses œuvres interpellent, amusent, parfois bousculent, mais toujours parlent. Ainsi, des figures comme Mickey Mouse, des animaux sauvages ou des références à l’écologie viennent cohabiter avec des codes urbains ou des symboles numériques. Tout cela compose un langage visuel à la fois pop et critique, joyeux et lucide.

Amoureux de sa ville, il investit aussi l’espace public à la manière d’un street artist. Il dépose ses œuvres dans les parcs, sur les ronds-points ou les murs, sans prévenir, sans signalement. Parmi ses interventions les plus marquantes : des sculptures de fourmis filaires, parfois géantes, semées dans Cannes comme autant de clins d’œil artistiques à la résilience, au collectif et à la menace écologique. Certaines ont disparu, volées ou récupérées par des amateurs peu scrupuleux, d’autres continuent à hanter joyeusement les jardins publics.

Expérimentaliste dans l’âme, Lamblin revendique sa liberté créative. Il s’autorise à travailler à la fois le métal, la résine, le dessin, le collage, et même la scénographie. Pour lui, l’art doit sortir de la galerie, s’adresser à tous, provoquer une émotion immédiate. Il cite Oscar Wilde et rejette toute forme de modestie de façade : « L’humilité est la qualité des hypocrites… Le devoir de l’artiste est l’affirmation de soi. » Une affirmation qui s’incarne dans chaque pièce, chaque geste, chaque provocation poétique.

Dans cette démarche libre et engagée, Pierre Lamblin imagine un jour faire de Cannes une galerie à ciel ouvert. Il continue à semer ses œuvres comme on sème des graines. Il espère qu’un jour, les artistes n’auront plus à attendre d’être invités pour exposer. Ils exposeront là où ils vivent, là où ils aiment, là où ils pensent que l’art peut changer un regard.