Koss
L’art me permet de m’émanciper du réel, il me donne une liberté de création, de sentiments, de Vie.
Autodidacte, Karen Ossona, KOSS de son nom d’artiste, est née en 1978 et réside à Villefranche-sur-Mer. Elle a baigné, dès son enfance, dans le milieu artistique. Elle s’est initiée à plusieurs arts avant de les pratiquer avec habileté : dessin, fusain, mosaïque, peinture… Elle a exercé ses talents artistiques parallèlement à ses études de kinésithérapie. Devenue kiné dans un établissement pour personnes âgées, elle a éprouvé le besoin de sortir de cet environnement, lié à la maladie et à la mort, en allant toujours plus vers la création d’œuvres qui lui semblent éternelles.
Le travail de la matière (enduit, bois, plâtre, acier…) lui a permis de modeler et de créer des volumes avec une multiplicité de choix (formats, sujets…). C’est cette liberté dans la création et dans les matières qui l’a toujours accompagnée dans son art.
Karen explique que, pour elle, « l’art permet de s’émanciper du réel. » L’artiste a adapté à son art le Shou Sugi Ban, ou Yakisugi, une technique de brûlage sur bois originaire du Japon au 18e siècle. Cela consiste à provoquer une combustion sur une des faces de la planche afin d’augmenter sa résistance. De cette mort cellulaire, le bois prend sa puissance et laisse place à ses formes, ses aspérités, ses écailles, à l’image du corps qui s’use. La lumière du noir qui se dégage est unique. « Comme dans la nature, je recherche dans mon travail une irrégularité, une asymétrie qui rende l’œuvre unique. La nature crée et détruit, l’œuvre se révèle et l’imaginaire s’invente. » Tableaux, aciers, sculptures… Koss utilise des techniques et des matériaux différents, mais complémentaires, afin de saisir au mieux l’évidence de l’œuvre et son but : quel message veut-elle transmettre ?
La présence des quatre éléments (eau, air, terre, feu) dans l’art de Karen Ossona est un besoin, une nécessité. Le travail de l’acier (produit par la terre) lui permet de retranscrire le « désordre ordonné de la nature ». Koss explique : « J‘oxyde l’acier avec l’eau de mer directement prélevée sur les plages de la région. Cela permet une oxydation lente et naturelle : l’érosion. Le reflet et la lumière qui se dégagent de ces panneaux oxydés sont uniques et imprévisibles. Ils sont l’ensemble d’un processus d’eau, de soleil, d’air, de vie. Ce processus de création représente une métaphore renvoyant à la transformation du corps avec le temps, lui aussi soumis aux quatre éléments. » L’une de ses œuvres, Big Mouth, représente l’homme à travers les siècles, l’évolution de l’humanité, son érosion peut-être… La cohabitation des humains individualistes qui déshumanisent le groupe. « L’Écoute s’oublie, le Regard se perd mais la Parole se déverse. »
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