Kanska

L’art ne s’explique pas, c’est une poésie silencieuse qui ne s’adresse pas à la raison

Kanska est née en 1960 dans le Nord de la France. Après des études aux Arts Appliqués de Roubaix, elle expose régulièrement ses œuvres depuis 1988. Après une carrière d’architecte d’intérieur menée conjointement à celle d’artiste peintre, Kanska a éprouvé la nécessité de se consacrer uniquement à la peinture. Elle a quitté Saint-Quentin-la-Poterie, où elle avait son atelier-galerie, pour la paisible petite ville de Vers-Pont-du-Gard, département dans lequel elle vit depuis 22 ans.

L’association gardoise Cours et Jardins des Arts lui a permis de s’initier au bronze à la cire perdue avec Abdoulaye Kabore, un maître bronzier burkinabé. Ses œuvres sont désormais reconnues et récompensées : en 1997, elle a reçu la Palette de Cristal à Nice et, en 1999, le prix Art Nouveau lors du centenaire de l’école de Nancy. Deux médailles d’or lui ont été décernées à Vers-Pont-du-Gard et deux médailles de bronze à Nancy.

« J’ai intégré les techniques permettant l’éclosion de mon univers pictural lumineux et poétique. Un mot sur mes techniques : Je découpe et ajoure le bois pour des créations oniriques mêlant couleurs, matières et matériaux. Je pose des feuilles d’or, de cuivre ou d’argent pour souligner le trait, la fêlure comme le kintsugi japonais qui m’inspire. Je conçois la peinture comme une poésie silencieuse. » Kanska a exposé ses œuvres dans la galerie de l’ancien Évêché d’Uzès en 2018, mais aussi dans la galerie Label LN, à St-Quentin-la-Poterie, où son expo intitulée Vital, sur le thème des arbres, a fait découvrir sa forêt merveilleuse, épanouie dans le bois, le verre et la résine, parée de couleurs et de dorures à la feuille. En 2022, elle s’associe au collectif d’artistes « La Pelle aux artistes », pour venir en aide aux artistes ukrainiens et, cette même année, elle a exposé environ 80 œuvres au Belvédère de Courthézon.

« La facture de mon travail est contemporaine, colorée, travaillée avec du bois découpé et en association avec du verre, de la résine, de la dorure à la feuille. Parfois le support est fait de papier, de superpositions, de découpes. Parfois, j’utilise aussi un support en métal recyclé comme dans la série des Paraboles. Le résultat de cette alchimie est souvent à mi-chemin entre le Japon et Gustave Klimt. » Bois, métal, papier… Kanska utilise différents supports pour sublimer la nature, sa première source d’inspiration. Parmi ses œuvres : L’arbre, le serpent, Ève et la pomme est formée de panneaux de bois découpés ; Arbre en fleur est composée de bois, de résine, de verre de Murano et de dorure à la feuille ; Paloma utilise des techniques mixtes sur papier aquarelle. Les matières, les reliefs, les textures sont autant de terrains d’exploration propices à de nouvelles découvertes. Une chasse au trésor dont elle cherche la pépite.

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