Ericka

Née en 1981, Ericka est une artiste peintre qui réside et travaille à Sanary-sur-Mer, près de Toulon. Après une trentaine d’années passées en région parisienne, elle part s’installer en Haute-Savoie avant de choisir définitivement le sud de la France. Cela fait plus de dix ans qu’elle conjugue carrière artistique et professionnelle. Devenue professeure des écoles, Ericka a toujours eu le dessin dans son ADN. Dans ses fiches de renseignements de rentrée, à la ligne futur métier : « dans le dessin ». Au moins, Ericka a de la suite dans les pinceaux.

Elle va d’abord s’orienter vers le stylisme et la mode. Bac en poche, elle cherche une école pour se former mais ce milieu très fermé ne s’ouvre pas facilement. Elle fait alors une année en fac d’Arts plastiques et, l’année suivante, elle s’inscrit enfin dans une école de stylisme et commence à exercer. Après avoir eu pendant plusieurs années sa propre boutique de création de vêtements, c’est dans l’enseignement des petits qu’Ericka s’ancre à nouveau.

« Ce que les mots ne disent pas, mes pinceaux l’expriment. » C’est ainsi qu’Ericka décrit sa démarche artistique et les douleurs de son enfantement pictural. Toile, bois, carton… les supports peuvent changer mais le but reste le même : exprimer ses maux par des mots inexprimables, grâce aux pinceaux qui remplacent les mots qui peuvent blesser. À la fois forte et tendre, l’artiste laisse les animaux de ses toiles parler par leur regard et leurs expressions. Cela a donné naissance à la collection « Un regard pour tout dire ». Après six ans passés dans le stylisme, son propre regard sur les couleurs, les formes, et sur les autres, s’est affiné. Les crayons ont fait place aux pinceaux, et les figures de mode aux formes fines et gracieuses ont été remplacées par les primates et les fauves. Deux extrêmes qui se rejoignent dans une démarche de guérison et de beauté fragile.

Sa nouvelle collection a été profondément inspirée par le roman de Raphaëlle Giordano « Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en as qu’une ». Ericka explique : « J’ai aimé ce livre sans me rendre compte de la graine qu’il avait semée dans mon esprit et mon âme… Une petite graine qui a germé avec le temps et qui a entraîné de grands changements… » Et de poursuivre : « Le doré de cette collection apporte un rayonnement éternel. Il symbolise l’éveil de la conscience, la spiritualité et le bonheur. Cette collection a commencé avec un début d’année compliqué et rempli de changements. Elle se veut pleine de bonnes énergies. » Les bonnes énergies se sont transformées, en février 2024, en certification I-CAC (Indice de Cotation des Artistes Certifiés), une reconnaissance pour la qualité de son travail et un bel encouragement à persévérer. Patiemment, l’artiste construit son univers et se (re)découvre, comme la nature qui seule peut patienter de longs mois d’hiver avant l’éclosion printanière.