Dino Roozi

Dino Roozi, artiste plasticien, est né à Paris en 1943. De 1960 à 1966, il fréquente les Beaux-Arts, l’Institut français de la Photographie et… La Coupole. Hédoniste, épicurien, amoureux des arts sous toutes leurs formes, y compris les arts de la table, il obtient en 1967 le 2e Prix des Beaux-Arts de Nevers. Entre la fin des années 60 et le début des années 70, il crée la galerie du Bras de Fer, fonde le Mouvement des 3 A et enseigne la céramique et le modelage à Montpellier. Il est resté membre des Ateliers d’Art de France pendant presque vingt ans.

En 1987, il obtient le 2e prix de la Création à Paris et, en 1993, le Prix du Jury à Aix-en-Provence. C’est en découvrant l’œuvre de Nicolas de Staël, dont le style inclassable l’a profondément inspiré, que Dino Roozi a choisi la peinture comme moyen d’expression, véritable vecteur d’émotions.

Désormais installé dans le sud de la France depuis de nombreuses années, l’artiste, curieux de tout et sans cesse en mouvement, ne se pose jamais vraiment. Pas de retraite, peu de pauses mais beaucoup de poses, il peint et dépeint ce qui l’entoure. L’acrylique, l’huile, la feuille d’or, le couteau, le pinceau… travaillant autant les couleurs vives que le monochrome, il est lui-même inclassable. Il a même raconté dans ses œuvres, outre ses voyages et expériences, des histoires de famille, la sienne, en peignant une sorte d’album photo pictural qui mêle à la fois le réel et la fiction. Procédé novateur et idée inspirée, Dino Roozi a tout essayé ou presque. Potier, céramiste, créateur de restaurants, galeriste, animateur radio… on dirait un inventaire à la Prévert. « Dès que je m’ennuie, il faut que je change. », explique-t-il. Le mouvement perpétuel selon Roozi.

Également inspiré par le numérique, Dino Roozi a réalisé des œuvres qu’il nomme « Bab’Art », son « Pop’Art » à lui. À partir d’une photo, il crée un portrait personnalisé en juxtaposant des images qui font ressortir l’univers et les centres d’intérêts de ses modèles. Mais c’est avant tout la mer qui reste son sujet de prédilection. « Homme libre, toujours tu chériras la mer ! » Ce vers de Baudelaire, qui débute son poème « L’homme et la mer », correspond trait pour trait à Dino Roozi, homme-libre-qui-chérit-la-mer. Espace de liberté peuplé de merveilles et de dangers, de vagues submersives et de calmes plats qui empêchent d’avancer, la mer est une sorte d’allégorie de la vie elle-même. Les œuvres de l’artiste révèlent cet univers souvent merveilleux, parfois tragique, dans de nombreuses expos collectives ou personnelles… mais aussi des portraits de femmes, des événements historiques et d’autres sujets qui lui tiennent à cœur.