Il y a des artistes dont le geste ne répond pas à une impulsion esthétique, mais à un souffle intérieur, une nécessité viscérale. Cati Burnot, que l’on appelle simplement Cati, est de ceux-là. Diplômée en technique traditionnelle à l’Institut Van der Kelen de Bruxelles – où elle a obtenu la médaille d’or – elle détourne l’héritage des glacis flamands et des faux-bois/marbres pour y injecter la sève de son propre univers. Un monde abstrait, éthéré, féminin et puissant.
Son œuvre est profondément nourrie par ses voyages et ses résidences dans des lieux de lumière – Japon, Afrique, Antilles – autant de territoires sensoriels qui imprègnent sa palette de couleurs vibrantes, d’énergies subtiles et d’équilibres mouvants. Mais chez Cati, la couleur est moins un effet qu’un état. Chaque toile est un seuil entre l’ombre et la lumière, une alchimie entre le feu et l’eau, entre la présence et la transparence.
