Chez Cécile Delanoë, un fil invisible relie les gestes, les matières et la lumière. Avant d’adopter le verre comme matière d’élection, elle a parcouru d’autres univers : le théâtre, où elle créait des costumes et des silhouettes pour la scène, puis l’Indonésie, où elle devient instructrice de plongée. Sous l’eau, l’immersion se fait révélation : l’océan lui inspire sa première obsession, la méduse, créature translucide et mouvante, fragile et fascinante.

De retour en Europe, elle s’immerge dans l’art du verre thermoformé. Tentacule après tentacule, elle façonne ses méduses à partir de plaques de verre float et de moules sur mesure. Certaines s’animent de dispositifs lumineux LED intelligents, d’autres diffusent une lumière douce grâce à une ampoule à filament. Ces sculptures ne sont pas de simples objets décoratifs : ce sont des présences suspendues, entre air et eau, réalité et rêve. Avec le projet Abyssal, Cécile Delanoë transforme le verre en langage d’éveil.

Ses œuvres captent la lumière pour mieux capter l’attention, éveillent une mémoire ancienne et rappellent la fragilité du monde marin. Plus qu’une esthétique, elles se présentent comme un manifeste poétique et écologique : une invitation à contempler, à préserver et à ressentir.