Peintre autodidacte et âme nomade, Annie Sène incarne une expression artistique profondément ancrée dans la diversité de ses origines. Née à Paris d’un métissage rare — sénégalais par son père adoptif, guadeloupéen et indien par sa lignée biologique —, elle grandit entre continents, souvenirs et identités. Adolescente, elle découvre la Guadeloupe, berceau maternel, puis part à 20 ans explorer les terres sénégalaises de son père. Aujourd’hui installée à Montréal, elle fait dialoguer ses racines à travers une œuvre puissante, intuitive et profondément humaine.
« C’est la peinture qui est venue me chercher », aime-t-elle dire. En 1993, en copiant La Liseuse de Fragonard, elle perçoit le déclic. Pendant plus de quinze ans, elle peint d’après photos et portraits. Puis tout bascule au sein d’une association artistique, Quatre-AS. Les retours positifs de son entourage et les premières expositions à Montréal l’encouragent à suivre cette vocation.
